Jennifer Holliday ne chantera finalement pas pour Trump
Jennifer Holliday, l’une des rares chanteuses noires à vouloir monter sur scène lors de l’investiture de Donald Trump, se désiste au final, pour « se ranger aux côtés de la communauté LGBT ». Est-ce la véritable vraie raison ? Ou les gays ne sont-ils pas le meilleur prétexte pour refuser ?
La chanteuse de Broadway, a annoncé samedi dans une lettre ouverte qu’elle renonçait à se produire lors du concert organisé jeudi à l’occasion de l’investiture de Donald Trump, à cause de la réaction de ses fans.
Lauréate d’un Tony Award en 1982 pour sa comédie musicale Dreamgirls, qui a inspiré un film dans lequel ont joué Beyoncé et Jennifer Hudson, elle s’est fait connaître aussi pour des enregistrements R&B et pop et est très respectée de la communauté homosexuelle.
Dans sa lettre ouverte publiée samedi sur le site TheWrap, elle explique avoir décidé de ne plus chanter au concert après avoir lu un article sur le site internet The Daily Beast intitulé Jennifer Holliday va se produire à l’investiture de Trump, ce qui fend le coeur de ses fans gays.
« Je présente mes sincères excuses pour mon erreur de jugement, pour avoir manqué d’information sur ces problèmes qui affectent chaque Américain en cette période cruciale de l’histoire et pour avoir causé tant de désarroi et de chagrin à mes fans » », a-t-elle poursuivi, soulignant qu’en acceptant de chanter à ce concert elle avait simplement cherché à « respecter ma tradition d’être un ‘oiseau chantant apolitique‘ ».
De nombreux fans ont déploré sa participation à ce concert, pour lequel l’équipe de Donald Trump a beaucoup de mal à attirer des artistes, et s’étaient tournés vers les réseaux sociaux pour faire part de leur mécontentement.
« #JenniferHolliday qui chante à l’investiture de Trump est une trahison pour notre communauté artistique diverse », avait tweeté l’un d’eux, après l’annonce vendredi par les organisateurs de sa présence, l’implorant: « Reviens sur ta décision ».
Selon les organisateurs, plusieurs stars de la country comme Toby Keith et Lee Greenwood seront eux de la partie. Ce genre musical est particulièrement populaire chez les Américains blancs notamment du sud du pays, bastion des partisans de Donald Trump qui ont soutenu ses propositions les plus controversées contre les immigrés mexicains, les musulmans et d’autres minorités.
Ce ne sera en revanche pas le cas de la légende de la country Willie Nelson, qui était proche du président démocrate Jimmy Carter. Il vient de révéler avoir écrit pour son prochain album prévu au printemps une chanson intitulée « Efface et avance rapide » au sujet de la victoire électorale de Donald Trump.
Le chanteur, traditionnellement discret sur ses préférences politiques, a livré en avant-première au magazine Rolling Stones quelques paroles: « Efface et avance rapide, mon ami/ Les élections sont terminées et personne n’est gagnant ».
Commentaires récents