La préfecture de police dément le trucage

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Selon une rumeur qui circule sur les réseaux sociaux et surtout reprise par Frigide Barjot dimanche, les photos diffusées par la préfecture de police de Paris de la Manif pour Tous du 24 mars auraient été trafiquées. La thèse du trucage est développée dans une vidéo diffusée sur la page Facebook d’une société de production, Tprod. Le journaliste Pierre Barnérias a soumis les clichés de la Préfecture de police au rédacteur en chef du pôle photo de l’Agence France Presse. Ce dernier les a analysés avec le logiciel Tungstene, capable de repérer les trucages photo. Certaines images de très basse qualité laissent à penser que l’avenue était vide de tout manifestant sur plusieurs dizaines de mètres. Or, sur Google Maps, il s’agit en réalité d’arbres touffus, selon plusieurs observateurs. Des arbres sous lesquels auraient pu passer des opposants. «Je peux confirmer que toutes les photos n’ont pas eu le même traitement», explique-t-il. Certains fichiers «ne sortent pas directement de la caméra» de l’hélicoptère de surveillance de la police, et auraient été modifiés. «On n’a pas rajouté ni gommé des choses, mais on les a tellement mélangées qu’elles n’apparaissent plus».

Dans un communiqué, la préfecture de police de Paris affirme que «la rumeur d’une falsification des photographies aériennes de la manifestation du 24 mars […] est sans fondement» L’Agence France Presse assure aujourd’hui qu’il n’y a eu aucun trucage.

On ne saura jamais finalement combien de personnes ont manifesté le 24 mars dernier mais l’écart entre 1,4 million de manifestants revendiqués par les organisateurs et les 300 000 par la police reste surréaliste.