Le fondateur d’une thérapie de conversion sexuelle fait son coming out Sep04

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Le fondateur d’une thérapie de conversion sexuelle fait son coming out

Le fondateur américain d’une thérapie de conversion vers l’hétérosexualité a récemment présenté ses excuses pour le tort causé aux personnes LGBTQ+ après avoir reconnu publiquement son homosexualité.

« J’ai eu tort! Je regrette tout le mal que j’ai pu faire. » Après avoir passé 20 années à inciter des personnes LGBTQ+ à se tourner vers l’hétérosexualité, l’américain McKrae Game a fait son mea culpa et a reconnu publiquement son homosexualité. « J’ai dit à des gens qu’ils iraient en enfer s’ils n’arrêtaient pas » d’être homosexuels ou transgenres, confesse-t-il sur sa page Facebook.

En 1999, ce résident de l’Etat de Caroline du Sud a fondé l’organisation religieuse Hope for wholeness et son programme pour « convertir » les personnes LGBTQ+. « Dieu prévoit que les relations sexuelles ne peuvent avoir lieu qu’entre un homme et une femme », peut-on lire sur le site de la fondation, qui décrit l’homosexualité comme une « addiction ».

« Je sais qu’en créant Hope for wholeness j’ai causé beaucoup de torts. Notre slogan (« Se libérer de l’homosexualité grâce à Jésus-Christ », ndlr) est nocif », poursuit McKrae Game. « J’étais un fanatique religieux qui a fait du mal à de nombreuses personnes. Des gens m’ont dit qu’ils avaient tenté de se suicider à cause de ce que je leur ai dit », a-t-il déclaré au quotidien américain Post and courier, qui rapporte l’histoire.

McKrae Game raconte au journal avoir toujours ressenti une attirance pour les personnes du même sexe, adolescent il a même vécu une histoire d’amour avec un homme. Mais il a refoulé ses sentiments et son attirance sexuelle, persuadé qu’ils n’étaient pas compatibles avec sa foi. Quelques années plus tard, convaincu que son homosexualité disparaîtrait, il épouse une femme, rencontrée à l’église, avec qui il a deux enfants.

Cet été, McKrae Game a finalement reconnu publiquement son homosexualité. Licencié depuis deux ans de Hope for wholeness, il dénonce désormais le fonctionnement de ces thérapies de conversion auxquelles 700.000 LGBTQ+ ont participé en 2018, selon une étude menée par l’Université de Los Angeles.