Les gays nombreux au FN selon VSD

FN VSD

On comprend mieux pourquoi Marine Le Pen n’a pas voulu trop s’exposer sur la question du mariage homosexuel. Comme l’affirme le magazine VSD, « séduits par Marine Le Pen, les homosexuels sont de plus en plus nombreux à adhérer au parti d’extrême droite, divisé à l’heure du débat sur le mariage pour tous ». VSD a rencontré plusieurs militants Front National qui ne cachent pas leur homosexualité. Pour Stéphane Lorménil, qui avait crée la page Facebook Gay et FN, avant de la retirer : « Marine ne veut pas se fâcher avec l’électorat gay, explique-t-il, il y a des gays au Front qu’il ne faut pas froisser et ceux de la droite dure, comme Bruno Gollnisch, qu’il faut ménager. »

Rappelons que Marine Le Pen n’a pas appelé à manifester alors que le bureau politique oui. Une différence de langage et surtout de stratégie qui montre bien combien le Front National est divisé sur le projet du mariage gay et tout simplement sur l’homosexualité.

Extraits de l’article :

Damien, un Bordelais de 20 ans encarté au FN depuis trois ans, en couple, est « ouvertement pour » : « Le gouvernement socialiste doit être courageux pour faire passer la loi. Je l’encourage. » Certains de ses petits camarades lui ont conseillé… de prendre sa carte au PS.

« Je ne vois pas pourquoi deux personnes du même sexe n’auraient pas le droit de se marier, on n’a pas choisi d’être comme ça ! », clame Nicolas, rencontré dans le quartier du Marais, à Paris. Cet étudiant de 21 ans, inscrit en septembre au FN, sort depuis neuf mois « et demi » avec Mickaël. Il est pour le mariage, l’adoption et la PMA, mais contre la préférence nationale qui lui « fait trop penser à la xénophobie ». Mickaël, son copain, secrétaire FN et FNJ des 1er, 2e et 4e arrondissements de Paris, suit la ligne officielle du parti. Quoique. Il est contre le mariage pour tous, « mais s’il n’y avait pas d’autres problèmes plus urgents comme la crise, on pourrait en discuter ». Contre l’adoption et la PMA, il ajoute que « les homos sont autant capables que les hétéros d’élever des enfants. Le problème, c’est le regard des autres ».

Même son de cloche mitigé chez Stéphane Lorménil. Papa d’une fille née d’un passé hétéro, le militant est contre le mariage gay, mais « s’il est voté, ça ne va pas perturber ma vie. Les hétéros continueront à faire des enfants, je ne vois pas en quoi la famille est en danger ». Stéphane Lorménil est blessé que le débat soit entaché de relents antigays, y compris dans son propre parti : « J’ai fait remonter des copies d’écrans homophobes de responsables départementaux au bureau politique, mais le Front fait l’autruche. Je n’ai pas manifesté car je ne voulais pas défiler avec les groupuscules d’extrême droite qui confondent zoophilie, pédophilie et homosexualité. »

Source : VSD