Les LGBT principales victimes de harcèlement sur internet

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Près d’un Américain sur deux assure avoir été victime de harcèlement sur internet, allant de la simple insulte à la menace d’agression physique, selon une étude parue aux États-Unis. Les femmes, les personnes de moins de 30 ans ou encore les membres de la communauté LGBT sont les premières cibles de ces comportements, et les plus susceptibles de s’autocensurer en ligne, selon les chercheurs du Data & Society Research Institute and Center for Innovative Public Health Research.

Au total, 47% des Américains interrogés ont affirmé avoir subi au moins une forme de harcèlement sur internet. Plus d’un tiers (36%) dit avoir été victime de «harcèlement direct», à savoir des insultes ou des menaces, tandis qu’un internaute sur trois dit avoir été victime de «violation de la vie privée», allant du vol de données ou de photos au traçage de l’activité en ligne.

Et une grande majorité (72%) a au moins été témoin de tels actes. «Ces résultats montrent que la présence – ou menace -de harcèlement sur internet peut avoir des conséquences sur la teneur générale des échanges en ligne, même au-delà de personnes directement ciblées», analyse la chercheuse Amanda Lenhart. La plupart des personnes ayant subi un harcèlement tentent de se protéger, démontre par ailleurs cette étude.

Plus d’une victime sur quatre (43%) a ainsi changé d’adresse email, de numéro de téléphone ou créé un profil sous un nouveau nom sur les réseaux sociaux. Un autre tiers a demandé de l’aide dans son entourage ou auprès d’une organisation spécialisée. Enfin, un dernier quart a signalé le contenu indésirable ou s’est carrément retiré des réseaux en question.

Les réseaux sociaux tentent de leur côté de réagir au phénomène du harcèlement en ligne. La semaine dernière, Twitter a par exemple étendu sa fonction «mute», qui permet aux utilisateurs de bloquer les notifications concernant des comptes de «trolls» ou de personnes envoyant des messages inappropriés.

Ce phénomène est cher à la future Première dame, Melania Trump, qui avait promis en campagne de s’investir dans la lutte contre le harcèlement en ligne.