L’inquiétante montée de l’homophobie

Publié par rédaction le 18 Avr 2013 dans Actualités | 0 commentaire

A force de lancer des invitations à la haine et à la guerre civile (comme l’ont fait Frigide Barjot, Christine Boutin et les Hommen), le pire peut se dérouler. Et c’est grave. Comme nous vous le relations hier, un bar gay de Lille a été agressé par des skinheads. Des journalistes de la chaîne LCP ont été molestés par un groupe de manifestants hier soir en marge d’une manifestation anti-mariage gay. Sans oublier le malaise dans le quartier du Marais samedi soir, certains craignant que des opposants au mariage gay ne débarquent dans les bars. Et que dire des personnes harcelés par les anti-mariage pour tous ? Caroline Fourest, que l’on soit d’accord ou pas avec elle, a été poursuivie par des opposants à Nantes dont de nombreux membres du Front National.

« À partir du moment où des personnages publics ont tenu des propos violents, une digue sociale a cédé. Il y a un sentiment d’autorisation et des personnes pourraient être plus tentées de passer à l’acte » estime Ludovic Saulnier de SOS Homophobie. « Nous avons une ligne d’écoute nationale. Par rapport à l’an passé, le nombre d’appel a augmenté de 30 %. Pour l’an passé, il y en a eu 2 000. Cette hausse s’est surtout concentrée sur le dernier trimestre de 2012. »

Toute classe politique, tout parti confondu, condamne ces actes homophobes. François Hollande a réagi en déclarant : « il y a des actes homophobes, violents, qui sont commis. Le droit de manifester est reconnu et admis par les Français. Mais aucune manifestation ne doit dégénérer, s’en prendre aux biens publics, et il ne peut pas y avoir d’actes contre les personnes », a estimé le président. Jean-François Copé, président de l’UMP, a condamné aujourd’hui les actes d’homophobie « abjects », mais a rejeté tout « amalgame » avec la majorité du mouvement anti-mariage gay et a pourfendu les tentatives d' »instrumentalisation ». « Les auteurs de l’agression de Lille », où un bar gay a fait l’objet de violences, « doivent être poursuivis sans la moindre complaisance ».