Droits LGBT : la Russie refuse de rendre hommage à Ban Ki-moon

Secretary-General Ban Ki-moon speaks during the press conference of the Durban Review Conference.

Le Conseil de sécurité a retiré une référence aux droits des personnes LGBT dans un hommage rendu mercredi dernier au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, sous la pression de la Russie, selon des diplomates. Ban Ki-moon, qui quitte ses fonctions à la fin du mois, avait fait de la protection des droits des LGBT une de ses priorités, organisant en septembre 2016 à l’ONU la première réunion à haut niveau sur ce thème.

Un projet de déclaration soumis au Conseil soulignait cet aspect de son bilan. Mais le texte adopté ne contient qu’une référence vague à son action en faveur des « personnes les plus vulnérables et les plus marginalisées ». « La Russie a chipoté sur les phrases concernant les droits des personnes LGBT« , a indiqué un diplomate du Conseil.

Sur les 193 pays membres de l’ONU, 73 dont 33 africains considèrent l’homosexualité comme un crime. La Russie s’est opposée en vain à la nomination récente d’un expert de l’ONU sur les droits des LGBT.

La déclaration cite parmi les succès de Ban Ki-moon le lancement d’un programme de développement durable et de lutte contre la pauvreté et l’accord climatique conclu il y a un an à Paris pour maîtriser le réchauffement de la planète.

Dans sa réponse, Ban Ki-moon a souligné que « son plus grand regret en quittant ses fonctions est la poursuite du cauchemar en Syrie ». Ban Ki-moon cédera an janvier sa place à l’ex-Premier ministre portugais Antonio Guterres. Comme pour les sept précédents patrons de l’ONU, son portrait en pied, la main sur un globe terrestre, a été dévoilé mercredi et trône désormais dans le hall de l’ONU.