Plainte pour torture contre le président égyptien

Dans un communiqué de presse, l’association Mousse annonce avoir porter plainte contre le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, devant le Procureur de la République de Paris en raison des actes de tortures commis par les autorités égyptiennes sur les homosexuels.

« Depuis l’arrivée au pouvoir en 2013 d’Abdel Fattah al-Sissi, Président de la République d’Egypte, de nombreuses associations de défense des droits d’homme, telles qu’Amnesty International et Human Rights Watch, dénoncent sa politique répressive » écrit l’association ajoutant : « Des actes de tortures sont notamment commis contre les personnes à raison de leur orientation sexuelle par les autorités égyptiennes. »

En deux mois, pas moins de 65 homosexuels ont été arrêtés au nom d’une loi criminalisant « la débauche », plusieurs ont été soumises à des « examens rectaux ». De tels traitements sont assimilés par l’ONU à des actes de tortures.

Or, l’article 5-2 de la convention internationale contre la torture du 10 décembre 1984 accorde aux juridictions françaises une compétence universelle pour poursuivre les actes de tortures, dès lors que le responsable se trouve sur le territoire français.

C’est la raison pour laquelle Mousse dépose a déposé plainte hier contre le président égyptien. « Al-Sissi a beau être président de la République d’Egypte, ici, en France, c’est un criminel au regard des conventions internationales sur la protection des droits de l’homme, a déclaré Etienne Deshoulières, avocat de l’association Mousse.