Questions Lgbt : le bilan plutôt mitigé du candidat Hollande

Francois Hollande, Socialist Party candidate for the 2012 French presidential election, delivers a speech in Paris

En 2012, SOS Homophobie adressait aux candidats à l’élection présidentielle un questionnaire portant sur ses principales revendications en matière de lutte contre l’homophobie et la transphobie. 3 ans après, l’association dresse le bilan du candidat Hollande. En clair, le président de la République a-t-il tenu les promesses du candidat ?

Voici le bilan plutôt mitigé dressé par SOS Homophobie

« La loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de personnes de même sexe constitue la principale avancée de ces trois premières années. En dépit de contestations résiduelles, elle est aujourd’hui largement acceptée par l’opinion. SOS homophobie salue également l’alignement en 2014 du délai de prescription des infractions à caractère homophobe et transphobe sur celui des autres discriminations ».

« Certaines promesses semblent en voie d’être tenues. La ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes a prévu de revenir, dans les prochaines semaines, sur l’interdiction systématique et à vie faite aux hommes gays et bisexuels de donner leur sang. La ministre de la Justice a clairement pris position pour la reconnaissance des enfants né-e-s par GPA (gestation pour autrui). Elle s’est également engagée à publier une circulaire facilitant la procédure de changement de prénom pour les personne trans. Le ministère des Sports a quant à lui lancé la campagne « Coup de sifflet contre l’homophobie ». Enfin, SOS homophobie attend beaucoup de la mise en œuvre des recommandations du rapport sur la lutte contre les discriminations en entreprise remis conjointement au ministre de l’Emploi, du Travail et du Dialogue social et au ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports le 19 mai dernier. Nous resterons vigilant-e-s sur des mesures qui ne sont encore malheureusement que des promesses ».

« Ces avancées ne nous feront pas oublier l’inaction et les reculades dangereuses des pouvoirs publics. L’accès à la PMA (procréation médicalement assistée) est toujours refusé aux couples de femmes et aux femmes célibataires. Aucune mesure n’a été prise pour reconnaître pleinement la diversité des modèles familiaux et donner ainsi un statut à tous les parents (beaux-parents, co-parents, parents sociaux). À l’École, les jeunes LGBT ont été totalement abandonné-e-s et laissé-e-s seul-e-s face aux violences dont elles et ils sont victimes. Enfin, les pouvoirs publics refusent toujours de s’intéresser aux difficultés que rencontrent les personnes trans dans leur parcours de transition et leur changement d’état civil ».

« Pendant les deux dernières années du quinquennat, SOS homophobie sera particulièrement attentive à ces promesses non tenues. Dans ces domaines, toute inaction rend les responsables politiques complices des discriminations et des violences subies par les personnes LGBT ».

Tablo

Source : SOS Homophobie