Sénégal : chasse aux homosexuels

Pas un jour sans qu’un homosexuel ne soit exhibé au Sénégal. Une véritable chasse aux homosexuels est lancée. Hier, coup de théatre : le quotidien La Tribune annonce que l’adjoint de l’imam de la mosquée de Guédiawaye, dans la banlieue de Dakar, est un homosexuel. Une information reprise par des sites internet sénégalais : « une révélation terrifiante qui survient dans un contexte où les homosexuels sont mis au banc des accusés ». Le débat fait rage depuis la révélation d’un plaidoyer en vue d’influents homosexuels, réunis fin mars à Dakar, pour la dépénalisation de l’homosexualité.

Arrestations, lynchage médiatique, la communauté gay internationale tire la sonnette d’alarme. Le gouvernement en place parle même de la création d’un observatoire anti gay ! Une première mondiale.

Au Sénégal, les homosexuels encourent d’un à cinq ans de prison ferme et d’une amende de 100 000 à 1 million 500 000 francs CFA (entre 150 et 2 300 euros). Après la révélation, par la presse, d’un possible projet de loi visant à dépénaliser l’homosexualité, le président sénégalais a souligné, avec fermeté, que « l’Etat n’a jamais envisagé une telle option » et que c’était totalement exclu. Pour justifier cela, le président sénégalais avait évoqué des « valeurs culturelles de base ».