Tolérance zéro contre l’homophobie dans le sport britannique

En Angleterre comme ailleurs, le sport en général n’est pas réputé pour son attitude gay-friendly, et le football ne fait pas exception. Le Comité culture, médias et sport de la Chambre des communes britannique vient de publier un rapport sur l’homosexualité dans le sport. Le constat est clair : il faut faire plus, beaucoup plus. Pour le moment, explique le rapport, le sport en général n’est pas en phase avec la société en ce qui concerne l’homophobie. Un simple exemple le montre : aucun joueur du football britannique n’a ouvertement affirmé être gay.

Que ce soit les instances officielles ou même les marques qui sponsorisent les joueurs, il faut faire plus pour aider ces athlètes qui voudraient faire leur coming-out, dit le rapport. Et il ne faut pas négliger le problème des jeunes : dans le rapport, on peut lire que « les jeunes se sentent parfois obligés de faire un choix entre faire leur coming-out ou continuer à exercer le sport de leur choix.?» Comme si les deux n’étaient pas compatibles.

« Selon les preuves que nous avons recueillies dans cette enquête, nous pensons qu’il y a beaucoup d’athlètes homosexuels qui ne le révèlent pas, parce qu’ils ont peur de l’impact que cette décision pourrait avoir sur leur carrière, leur vie et leurs proches?» , explique le député Damian Collins, président du Comité qui a publié le rapport.

Pour combattre l’homophobie dans le sport, Collins veut « instaurer une tolérance zéro face au langage et aux attitudes à caractère homophobe, avec des sanctions standardisées dans toutes les disciplines ».