Des organisations LGBT exclues d’une réunion à l’ONU sur le sida veulent contourner l’interdiction

image-128822

Une vingtaine d’organisations non gouvernementales exclues d’une conférence sur le sida qui s’ouvre mercredi à l’ONU ont prévu de contourner l’interdiction en s’intégrant à d’autres délégations, ont annoncé un responsable et la mission américaine auprès des Nations unies.

22 ONG se sont vues refuser l’accréditation à cette conférence sous la pression de la Russie, de l’Organisation de la coopération islamique, du Cameroun et de la Tanzanie, décision vivement critiquée par les États-Unis et l’Union européenne.

L’ambassadrice américaine Samantha Power avait affirmé que les ONG exclues « semblent avoir été sélectionnées pour leur engagement au profit de la communauté LGBTI ou des jeunes », dans un courrier adressé au président de l’Assemblée générale de l’ONU Mogens Lykketoft.

La délégation américaine à la conférence intègrera dans ses rangs l’organisation américaine Global Action for Trans Equality, a indiqué la mission américaine auprès des Nations unies. Des 22 ONG exclues, 16 ont prévu de se joindre à des délégations gouvernementales ou autres tandis que six ne seront pas représentées, a confié à l’AFP le directeur exécutif de l’Onusida, Michel Sidibé.

« Cette réunion devrait être inclusive », a-t-il regretté. « Il s’agit de discuter de la manière de mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination et de toucher des publics que nos programmes n’atteignent pas ».

Parmi celles qui ne seront pas représentées à la conférence figurent quatre ONG du Cameroun et deux de Russie. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon ouvrira la conférence.

Sera notamment présent à la cérémonie d’ouverture le petit-fils de Nelson Mandela, Ndaba Mandela, dont le père Magkatho est mort du sida en 2005.

Près de 36,7 millions de personnes sont atteintes du sida dans le monde, pour la plupart en Afrique subsaharienne. Dix-sept millions de malades ont accès aux médicaments antirétroviraux mais la conférence onusienne veut développer le traitement et la prévention avec pour objectif de mettre fin à l’épidémie d’ici à 2030.