Des militaires transgenres attaquent Trump

A la fin de juillet, des manifestations avaient été organisées pour protester contre la décision de Donald Trump d’exclure les personnes transgenres de l’armée. Cinq femmes transgenres employées par l’armée américaine ont engagé hier des poursuites judiciaires contre le président des Etats-Unis et contre le Pentagone.

Les poursuites ont été lancées devant un tribunal fédéral par les cinq plaignantes, de l’armée de l’air, des garde-côtes et de l’armée de terre. Sous pseudonyme, elles évoquent les incertitudes au sujet de leur avenir, y compris en ce qui concerne un éventuel renvoi ou leurs droits à la retraite.

La plainte a été déposée par le Centre national pour les droits des lesbiennes (NCLR) et l’Alliance gay et lesbienne contre la diffamation (Glaad). D’après les estimations, jusqu’à 15 000 personnes transgenres pourraient servir actuellement dans l’armée américaine, sur 1,3 million de militaires en service actif.

« La directive de Trump d’exclure les personnes transgenres du service dans l’armée a provoqué une énorme vague de dégâts qui sont déjà ressentis à travers notre armée », a fait savoir Shannon Minter, directrice juridique du NCLR.

« Les militaires transgenres ont été pris de court par cette évolution et peinent à appréhender ce que cela signifie pour leur avenir et pour leurs familles », a-t-elle poursuivi.

La plainte vise M. Trump, mais également le ministre de la défense, Jim Mattis, ainsi que plusieurs autres hauts responsables militaires. Le président états-unien avait fait sa déclaration sans coordination avec le Pentagone et pendant les vacances du ministre de la défense, laissant le ministère se dépêtrer pour donner une position cohérente.