Ouganda : la communauté LGBT annule la Gay Pride

Après l’interdiction du gala d’ouverture, les organisateurs de la gay pride de Campala, en Ouganda, ont décidé, par mesure de sécurité, que la parade des fiertés n’aurait pas lieu ce samedi. Déjà en 2016, le défilé avait du être annulé après que la police ait dispersé les participants.

« Ils ont interdit l’événement en prétextant que nous étions en train de “recruter” », déplore Kasha Jacqueline Nabagesera, militante ougandaise des droits des LGBT. Plus tard dans la journée, alors que des discussions étaient en cours avec les forces de l’ordre, celles-ci auraient investi tous les autres lieux où devaient se dérouler les événements, selon les organisateurs, ce qui les a incités à tout annuler, en particulier la parade de samedi.

« C’était une décision très dure à prendre, mais à la fin, nous devons penser à la sécurité de la communauté », a ajouté Kasha Nabagesera.

Le ton a monté lors de son entrevue avec le révérend Simon Lokodo, ministre de l’éthique et de l’intégrité. Ce dernier a lâché : « Je suis clair à 100 %. L’organisation d’un événement tel qu’une parade est illégale selon mon jugement et, par conséquent, ne doit pas se dérouler. »

Connu pour la virulence de ses discours à l’encontre de la communauté LGBT, le révérend menaçait d’arrestation, depuis deux semaines déjà, les leaders du mouvement s’ils s’obstinaient à organiser une nouvelle parade des fiertés ce samedi.