La SNCF et la RATP contre les discriminations

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Une application pédagogique sous forme de jeu, sur les discriminations pouvant s’exercer dans le cadre professionnel va intégrer progressivement la formation de nouveaux agents à la SNCF et à la RATP, les deux plus importants réseaux de chemins de fer en France.

Antoine est homosexuel et sa promotion comme chef d’équipe n’est pas bien vue, Dan a un collègue musulman qui refuse de passer la visite médicale, car le médecin est une femme, Bruno est un jeune homme noir et malgré de meilleurs résultats c’est Serge qui obtient une promotion : toutes ces situations sont tirées de « ProDiversité », une application développée par l’entreprise Daesign en partenariat avec le cabinet de conseil Altiden, la SNCF et la RAPT.

« Nous travaillions déjà sur l’égalité de traitement de nos collaborateurs, mais nous voulions aller plus loin pour sensibiliser plus de monde », explique Catherine Woronoff-Argaud, responsable diversité et mixité à la SNCF, qui y voit un complément à des formations plus classiques.

« Chaque contenu et scène contextuels du jeu ont été élaboré à partir de problématiques réelles rencontrées et vécues par les salariés des deux entreprises », précisent la SNCF et la RATP dans un communiqué.

This photo taken on November 12, 2013, shows a high-speed TGV train at the Paris Lyon railway station. AFP PHOTO / ERIC PIERMONT

Si la majorité des réponses peuvent paraître évidentes, certaines situations sont plus délicates à gérer, même pour une personne sensibilisée à ces problématiques.

L’application, en cours de déploiement, doit intégrer certaines formations, comme celles des directeurs d’établissement ou des dirigeants d’unité opérationnelle à la SNCF. Si elle cible en premier lieu les cadres, chaque agent pourra y avoir accès.

« Le bien-vivre ensemble n’est pas inné pour tout le monde. Régulièrement, il faut rappeler que le respect de chacun est une valeur de l’entreprise », poursuit Catherine Woronoff-Argaud qui assure néanmoins qu’aucun fait précis n’est à l’origine de ce projet.

Chaque module interactif se termine par un jeu-questionnaire puis par des vidéos pour préciser le cadre juridique. « Au-delà d’un bon sentiment, il y a aussi la loi qui définit 21 critères de discrimination », rappelle la responsable diversité à la SNCF.

Parmi ces critères, le sexe ou la couleur de peau, mais aussi le lieu de résidence ou les moeurs (le fait d’être fumeur, par exemple).

Cette application a été conçue pour être facilement adapté à d’autres entreprises.