Tunisie : un collectif d’ONG appelle à dépénaliser l’homosexualité Mai19

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Tunisie : un collectif d’ONG appelle à dépénaliser l’homosexualité

Le collectif pour les libertés individuelles en Tunisie appelle les autorités à abroger « immédiatement » l’article criminalisant l’homosexualité et à cesser de recourir aux tests anaux, une pratique « humiliante et dégradante ».

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie (IDAHOT), ce collectif composé de plusieurs organisations tunisiennes et internationales (Ligue tunisienne des droits de l’Homme et Oxfam notamment) a exigé que soient respectés « les droits de toutes et de tous, y compris les personnes LGBTQI, à l’intégrité, à la dignité et à jouir de leurs droits en tant qu’humains et citoyens/citoyennes à part entière ».

Les militants LGBT sont sortis de l’ombre en Tunisie depuis la révolution de 2011, mais leur condition reste très précaire, du fait d’un rejet social encore violent et d’une législation hostile.

Un ex-ministre de la Justice s’était dit en faveur de l’abrogation de l’article 230, qui punit l’homosexualité d’une peine allant jusqu’à trois ans de prison, mais le président Béji Caïd Essebsi s’y est catégoriquement opposé.

Les ONG ont appelé à l’abrogation immédiate « des textes homophobes, transphobes et liberticides » comme l’article 230, mais aussi les articles punissant l’atteinte aux bonnes moeurs et à la morale publique, souvent utilisés contre les personnes LGBT.