Vancouver adopte un règlement interdisant la thérapie de conversion

L’interdiction de la thérapie de conversion par la Ville de Vancouver envoie un message clair contre les traitements visant à «guérir» les gens de leur homosexualité, estiment des militants et des experts.

Le soutien unanime des membres du conseil municipal au règlement interdisant les techniques pour tenter de convaincre des personnes de changer d’orientation sexuelle ou d’identité de genre aidera les individus concernés à rejeter ce type de thérapie, croit le conseiller Tim Stevenson, qui a mené la campagne en faveur de la proposition.

La psychologue Ashleigh Yule révèle que de jeunes adultes lui ont déjà raconté comment ils avaient été poussés à suivre de tels programmes lorsqu’ils étaient adolescents. Mme Yule, qui travaille avec des jeunes issus des communautés LGBTQ, affirme que le règlement de Vancouver a une forte portée symbolique, mais aussi un côté pratique parce qu’il offre un regard dépourvu de jugement à ceux et celles qui se questionnent sur leur sexualité.

Selon la psychologue, la thérapie de conversion existe au Canada, mais est très difficile à détecter parce qu’elle se déroule souvent durant des événements privés organisés par des groupes religieux.

Le règlement de Vancouver, qui a été adopté le 5 juin, fait suite à d’autres mesures semblables mises en place en Ontario et au Manitoba en 2015. Cette année, l’Union européenne a également voté pour interdire la thérapie de conversion parce qu’elle est dommageable.