Les jeunes américains adhèrent peu à la PrEP
Selon une récente étude américaine, les jeunes à risque élevé d’infection par le Vih ne seraient pas des utilisateurs assidus de la PrEP (Prophylaxie Pré-Exposition). Le Truvada utilisé en prévention depuis 2012 aux Etats-Unis a été bien toléré par le groupe choisi. 3 infections au Vih ont été détectées sur les 78 adolescents qui avaient accepté le test mais, apparemment, les personnes contaminées n’ont pas suivi les conseils de prises du Truvada.
Pourtant plus exposés, les jeunes homos et bisexuels n’adhéreraient pas au principe de la PrEP. 78 adolescents âgés de 15 à 17 ans, dans six villes américaines, avaient été choisis pour participer au test. Les participants étaient tous négatifs au début de l’étude, mais présentaient un risque élevé d’infection.
Les 78 jeunes ont pris quotidiennement du Truvada pendant les 48 semaines de test. Seuls 47 d’entre eux ont été jusqu’au bout de l’essai. Les responsables du test n’ont reçu aucune plainte majeure concernant les effets indésirables.
3 adolescent ont été infectées par le Vih durant la période de test mais Sybil Hosek, psychologue clinicien et chercheur sur le Sida à l’hôpital Stroger de la Région du comté de Cook, à l’origine de l’étude, tient à indiquer que « les échantillons de sang suggèrent qu’ils prenaient moins de deux doses de PrEP chaque semaine au moment de leur infection (contre une prise quotidienne). » Autrement dit, ils ne suivaient pas le protocole recommandé de la PrEP (Prophylaxie Pré-Exposition). Selon les derniers et sérieux essais dans plusieurs pays, le Truvada réduirait de 90% le risque d’infection par le Vih.
Sybil Hosek précise que « chez plus de 95% des jeunes hommes, le Truvada avait été détecté dans leur sang au cours des 12 premières semaines de l’étude alors que, lors de la 48è et dernière semaine, 15% d’entre eux avaient des niveaux détectables du médicament. » L’étude montre avant tout une difficile adhésion par les jeunes à la PrEP.
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