Centre Le 190 : le scandale

Nous revenons sur l’information que nous vous donnions en fin de semaine. Le centre sexuel le 190 pourrait être amené à disparaître. Les subventions ne sont pas assez importantes. Ce qui serait une honte. A l’heure où la prévention du Sida est à son plus bas niveau, ce serait tuer tous les efforts réalisés par l’équipe du 190. La vente de l’immeuble où se trouve le centre et la propriété d’un fond de pension luxembourgeois précipite l’apport d’argent. Les locaux doivent être vidés d’ici fin décembre. Qui dit déménagement, dit réaménagement aux nombreuses normes imposées : accès aux personnes à mobilité réduite, établissement recevant du public, normes thermiques et environnementales. « Le coût de ces mises aux normes porte à chaque fois sur plusieurs centaines de milliers d’euros » rappelle le centre.

L’échéance de trois mois est très courte, comme nous le rappelait Franc Desbordes, président du centre. Il suffirait juste que la mairie apporte son soutien et demande officieusement au fond de pension luxembourgeois de repousser sa vente de quelques mois. Juste le temps de donner un répit au centre pour qu’il trouve un financement. Le centre ne peut pas vivre sans subventions.

Mais que fait la mairie de Paris ? Anne Hidalgo semble faire la sourde oreille. La même qui avait promis de rendre visite au centre 190 lors de sa campagne électorale. Elle n’est jamais venue au 190 du boulevard de Charonne !

Prochaine étape : une assemblée générale extraordinaire aura lieu lundi 29 septembre afin de décider de la continuité ou de l’arrêt de l’activité du centre. Nous apportons notre entier soutien à l’équipe du centre le 190. Nous comptons sur vous pour laisser vos témoignages (dans commentaires) et vos messages de soutien. Il est bien clair que le 190 ne doit en aucun cas fermé. Il n’existe aucun autre lieu réunissant l’information, la prévention, le dépistage et le soin autour de toutes les questions tournant autour de la sexualité homosexuelle. Comme le rappelle Aides, « c’est au contraire une myriade de centres de santé sexuelle qui doivent ouvrir et nous demandons que leur financement soit inscrit au PLFSS dès 2015 ». Rien n’est encore perdu !