6% de salaire en moins pour un homosexuel (Insee)

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L’Insee a compilé pas moins de 11 études sur l’influence du sexe, de l’origine, de l’orientation sexuelle ou de l’état de santé sur les inégalités, dans sa revue Economie et statistique. Il s’agit d’une première grande étude sur les discriminations liées aux origines ethniques et au sexe. Et les résultats sont pour le moins étonnants ! Mieux vaut être un homme blanc hétérosexuel pour obtenir un emploi et être bien payé. Ce n’est pas nouveau mais cela reste d’actualité malheureusement. Ce sont les chiffres qui surprennent.

Ainsi, les salaires seraient plus faibles parmi les homosexuels, à compétences et postes comparables bien que les données manquent en France. L’Insee a comparé les salaires des personnes qui déclarent vivre en couple avec un « ami » de même sexe, seul indice statistique disponible de l’orientation sexuelle, en éliminant les possibles cohabitations (étudiants, retraités, personnes ayant de faibles revenus, etc.), avec ceux du reste de la population. Un écart de 6 % à 7 % apparaît dans le secteur privé. Il est de 5 % à 6 % dans le secteur public. Ce désavantage s’accroît avec la qualification et avec l’âge. Il n’est pas observé pour les femmes.

Les chercheurs se sont aussi intéressés aux inégalités de salaires hommes-femmes, de l’ordre 25%. Hors effet du temps de travail, du secteur d’activité… L’écart «inexpliqué» reste de 7 à 9%, disent-ils. Sous l’encadrement d’une femme, ces écarts se réduisent (jusqu’à 85%) mais l’ensemble des salariés touchent entre 2,5 et 4% de moins que sous l’autorité d’un homme.

Deux ans d’attente en plus pour un logement social pour un non-Européen, plus de deux millions de malades et handicapés qui se sentent stigmatisés : les discriminations «se portent bien en France», selon des experts !