Rafle anti-gay en Egypte
La journaliste Mona Iraqi à droite prenant en photo les hommes interpellés
33 hommes ont été arrêtés dimanche dernier au Caire, soupçonnés d’être homosexuels. Ils ont tous appréhendés dans un hammam pour débauche. L’homosexualité n’étant pas interdite en Egypte. Certains auraient été battus et déshabillés avant d’être embarqués.
Le pire dans cette interpellation est le comportement de la chaîne pro-gouvernementale Al Kahera Wal Nas qui s’est réjouie de cette arrestation massive. La journaliste qui a couvert « l’événement », Mona Iraqi, n’a pas hésité à féliciter les policiers et à publier de nombreuses photos d’hommes nus. La communauté homosexuelle égyptienne est en émoi et on la comprend. Mona Iraqi parle des « dessous de ces nids à sida » en évoquant les lieux comme les hammams. «Le plus gros repaire de perversion au coeur du Caire» écrit-elle sur son compte facebook en parlant du hammam où ont été interpellés les 33 hommes. La journaliste aurait démarré son enquête sur l’établissement bien avant l’intervention des policiers. A-t-elle mis au courant les autorités ? Les associations Lgbt du pays se posent la question. Sans réponse pour l’instant.
Les arrestations d’homosexuels se multiplient depuis l’élection du maréchal Abdel Fattah al-Sissi en mai 2014. En novembre, 8 jeunes hommes ont été condamnés à trois ans de prison, accusés d’être apparus dans la vidéo d’un mariage gay.
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