Sida : des dizaines de milliers d’autotests vendus en deux mois
Plusieurs dizaines de milliers d’autotests VIH permettant de savoir si on est infecté par le virus du sida ont été vendus depuis leur mise sur le marché en France le 15 septembre. Ce sont les chiffres qu’avance le fabricant, la société AAZ. Avec une première réussite : plus d’un tiers des acheteurs n’ont jamais fait de dépistage du VIH.
Au 31 octobre, près de 70 000 auto-tests VIH avaient déjà été commandés par quelque 9 000 pharmacies réparties sur l’ensemble du territoire.
« Il est encore un peu tôt pour avoir des données précises sur les ventes », a indiqué le fabricant, tout en l’estimant à « plusieurs dizaines de milliers d’autotests vendus en l’espace d’un peu plus de deux mois ».
Distribué dans les pharmacies par le laboratoire Mylan, l’autotest VIH accessible sans ordonnance se présente sous la forme d’un kit permettant de détecter dans le sang les anticorps produits après une infection par le virus du sida.
Selon le fabricant, le prix moyen de l’auto-test constaté sur les sites internet des pharmacies va de 19,90 euros à plus de 30 euros et se situe en moyenne entre 27 et 30 euros dans les officines.
Juste après sa mise en vente, plusieurs associations avaient protesté contre son coût élevé, estimant qu’il constituait un « frein » à son utilisation chez les jeunes et chez les migrants par exemple.
Le nouveau test a notamment pour objectif de toucher les quelque 30 000 personnes qui sont porteuses du VIH en France sans le savoir.
Selon une enquête menée sur 407 autotests vendus du 15 septembre au 15 octobre, il s’agissait d’un premier dépistage du VIH pour 36% des acheteurs, selon des résultats rendus publics par AAZ.
Parmi eux, 28% déclaraient qu’ils ne seraient pas allés dans un centre de dépistage si l’autotest n’avait pas été disponible en pharmacie, ajoute la société.
derrière le prix élevé se cache le déficit de la sécurité sociale.