L’avertissement des évêques de France

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En introduisant mardi matin à Lourdes les travaux de l’assemblée d’automne de l’épiscopat français, Mgr Georges Pontier, président de la Conférence des évêques de France, connu pour être plutôt modéré, a abordé les questions du mariage homosexuel, de la PMA et de la GPA, en regrettant « le développement d’une culture individualiste » qui suscite «des égoïsmes irresponsables » et « un usage à courte vue des progrès techniques ».

Mgr Georges Pontier a constaté par ailleurs que «la nature même du mariage (avait) été bouleversée» et qu’«une fragilisation réelle de la vie familiale» était en cours. L’archevêque de Marseille s’en est pris à «la mise en œuvre d’une culture qui se laisse emporter par la définition sans fin de nouveaux droits individuels sans toujours prendre la mesure des conséquences négatives». Ainsi «des conceptions philosophiques militantes qui nient la belle complémentarité porteuse de vie entre l’homme et la femme, inscrite dans la nature même de chaque être humain». Dont la théorie du genre, qu’il n’a pas nommée mais qui s’érige en «un modèle unique et néfaste». Elle «veut s’imposer» par «sa transmission aux enfants, qui s’organise sans l’accord des parents, pourtant premiers responsables de leur éducation».

Ainsi des discussions relatives à la «procréation médicalement assistée», qui représente un «grave risque humain». Ainsi également de «la gestation pour autrui» qui «considère l’enfant comme un quelconque bien de consommation». Une pratique «qui fait peu de cas du contexte humanisant» liant «le don mutuel conjugal et familial, la conception et le temps de la grossesse». Et «que dire de la demande faite à une femme de porter un enfant sans s’y attacher comme si la maternité était un acte banal ou à vocation commerciale?» Conclusion de l’archevêque de Marseille: «On ne peut reconnaître là un progrès humain pour nos sociétés.»

Alors que, a-t-il insisté en évoquant le synode de Rome où il était invité, la famille est «le lieu primordial de l’expérience humaine»: «C’est là qu’entourés de notre père et de notre mère, de nos frères et sœurs, de nos grands-parents, des cousins, des amis, nous trouvons le milieu vital qui, toute notre vie, sera celui des plus grandes joies, des plus fortes solidarités et aussi des plus profondes préoccupations. Oui, la famille est cette cellule de base de toute vie sociale.»