Pas d’adoption pour les gays étrangers à Moscou

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L’histoire du petit Egor risque bien de compromettre l’avenir des adoptions en Russie. Moscou a exprimé sa vive préoccupation sur le jeune garçon qui vient d’être adopté par une femme américaine. Cette dernière aurait caché son homosexualité et surtout qu’elle vit en couple avec une autre femme. La situation dans laquelle s’est trouvé le petit Egor Chatabalov après son adoption aux Etats-Unis «est inacceptable et nuisible à sa santé psychologique», assure le délégué du ministère russe des Affaires étrangères pour les droits de l’enfant, Konstantin Dolgov.

Ce n’est pas la première fois que la Russie critique ouvertement les Etats-Unis sur l’adoption, allant même jusqu’à déclarer que les enfants russes y étaient maltraités ! En décembre, le parlement a même promulgué une loi interdisant l’adoption de ses orphelins par des Américains. Controversée, elle est l’une des mesures les plus hostiles prises par Moscou envers les Etats-Unis depuis la guerre froide.

La loi qui entend «protéger» les enfants russes des couples homo du monde semble donner des idées à certains. Des politiques ont en effet appelé à généraliser cette interdiction d’adopter à tous les étrangers, notamment après la décision de la France et de la Grande-Bretagne, début février, d’autoriser les mariages entre personnes homosexuelles. Rappelons qu’une loi interdisant la propagande gay devrait être votée le 25 mai prochain, ce qui devrait rendre illégales les associations de défense des droits des homosexuels en Russie.

La Turquie semble emboîter le pas. Samedi, le gouvernement islamo-conservateur turc a lui lancé une campagne pour favoriser le retour de certains enfants turcs de l’immigration adoptés par des Européens, notamment des couples homosexuels, dans des familles ou des institutions qu’il juge plus conformes à leurs valeurs et leur culture.